Les stagiaires du groupe Machinisme-travail du sol ont souhaité apporter un témoignage sur le déroulement de leur formation financée par le Conseil Régional :
"Pour ce module nous étions 12 : 9 hommes et 3 femmes âgés de 19 à 51 ans. Nous sommes d’horizons différents, voir lointain, issu ou non du monde viticole…
un Ch’tis, un vosgien, une alsacienne, une bretonne, un de partout en France, des natifs de Gironde de Vayres, La Rivière, Libourne et aussi un camerounais.
Tous demandeurs d’emplois, de la Mission Locale ou de Pôle emploi.
Il y a ceux et celles qui se recyclent. On trouve parmi nous un électromécanicien, un chauffeur-livreur, un mécanicien auto, une éleveuse de chevaux de compétition, une lingère en milieu hospitalier et ceux pour qui c’est l’apprentissage d’une spécialité viticole comme la conduite du tracteur.
Dans notre région de vignes, les professionnels recherchent beaucoup de personnel, c’est ce qui nous motive à faire une formation, qui une fois terminé donne des possibilités d’embauches, dans tout les postes et surtout le tractorisme. C’est un domaine où il manque cruellement de main d’œuvre même débutante.
Nous avons tous un parcours différents, ceux ou celles qui ne font que 1, 2 ou 3 modules… ceux ou celles qui font la formation complète pour obtenir le CQP (Certificat de Qualification Professionnel) viticole.
Ce module fonctionne avec des cours à Libourne ou aux Eglisottes, des stages et plusieurs évaluations qui s’étalent tout au long de cette période. Nous avons trois formateurs. Nos stages de pratique se sont déroulés sur de petites exploitations de quelques hectares ou de grands châteaux, allant des Eglisottes, Saint-Émilion, Vérac, Vayres, ou Moulon. Un des avantages de cette formation, c’est de rencontrer des passionnés de leurs métiers (patrons ou ouvriers). Ils aiment transmettre leurs savoirs et nous donnent l’opportunité d’apprendre sur le terrain. Lors de nos visites, nous avons eu l’occasion de voir des installations, hangars, aire de lavages, local phyto, et les outils pour le travail du sol.
Ne nous connaissant pas auparavant, il y a eu un temps d’adaptation, ensuite de petits groupes se sont formés, pour finir par une bonne ambiance générale avec un groupe d’individus tous différents mais avec un but commun. L’un ou l’une motivait l’autre quand celui-ci avait un peu de mal dans la pratique et personne n’est rester seul dans son coin.
A la fin de ce module, quatre d’entre nous s’arrêtent. Un a fini la formation pour le CQP et obtient un contrat d’embauche en CDI. Deux autres sont sur des pistes d'embauche en tant que permanent. Certains reprendrons avec d’autres modules et notamment celui du travail dans les chais et vinification ou taille de la vigne. Les autres continuent la formation du CQP avec le module travaux en vert qui finalise le MC3.
Pour conclure, pour certains ou certaines conduire un tracteur a été une découverte facile et pour d’autres moins facile mais finalement le but est atteint pour tous. Bien sûr, nous ne pouvons pas affirmer que nous sommes des experts, mais nous pouvons dire que nous avons été formés et, avec de la pratique, nous le deviendrons.
Nous tenons aussi à remercier nos formateurs pour leur bienveillance et leur patience.
Pour l'avenir, nous nous souhaitons a tous et toutes de devenir des professionnels confirmés sur des postes à responsabilité."
Merci à eux pour ce témoignage.